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Jean-Michel Sady

Jean-Michel Sady

JeanMichelSadyKwiatkowski Ecosophie Ecologie politique Metapsychologie Naturopathie Candidat écologiste indépendant aux élections législatives 2002 2007 2012 2017 Candidat aux élections européennes 2019 pour le Parti Fédéraliste Européen Lien Twitter: R-évolution Eco-Citoyenne @SadyKwiatkowski


Bourg en Bresse le scandale de la psychiatrie à la française

Publié par jean.michel.sady sur 18 Mars 2016, 23:03pm

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan a publié mercredi un rapport sur le centre psychothérapique de Bourg-en-Bresse (Ain). Le document est accablant

Du Midnight Express en réel en France!!! le pays des droits de l'Homme???

Le pays des donneurs de leçons aux autres membres de l'Union Européenne!!!

"un accès limité à la cour intérieure pour la majorité des patients, à deux fois une demi-heure par jour" , des "placards fermés à clé dans les chambres sans que les patients n'en détiennent les clés", le "maintien de certains patients dans leur chambre fermée jour et nuit". Des "prescriptions d'enfermement et de contention" renouvelées parfois "pendant plusieurs mois" et, dans certains cas, "sans examen systématique du patient"."utilisée de plus à des fins disciplinaires".

certains patients attachés à un fauteuil ou à leur lit "jusqu'à 23 heures par jour".

Seules certaines des 46 chambres sont équipées d'un bouton d'appel, "dont beaucoup ne fonctionnent pas", et des malades obligés de crier ou taper sur les portes pour appeler, ou pour ceux qui sont attachés d'attendre le passage d'un infirmier pour boire ou accéder au bassin (toilettes).

Recommandations en urgence relatives au centre psychothérapique de l’Ain (Bourg-en-Bresse)

Au Journal Officiel du 16 mars 2016 et en application de la procédure d’urgence, la Contrôleure générale a publié des recommandations relatives au centre psychothérapique de l’Ain à Bourg-en-Bresse.

L’article 9 de la loi du 30 octobre 2007 permet au Contrôleur général des lieux de privation de liberté, lorsqu’il constate une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté, de saisir sans délai les autorités compétentes de ses observations en leur demandant d’y répondre.

La ministre des affaires sociales et de la santé a été destinataire de ces recommandations et a apporté ses observations, également publiées au Journal Officiel.

Lors de la visite du centre psychothérapique de l’Ain, du 11 au 15 janvier 2016, les contrôleurs ont fait le constat de conditions de prise en charge portant des atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes hospitalisées dans cet établissement.

Les quatre contrôleurs de la mission ont observé des pratiques de contrôle des faits et gestes des patients d’une rigueur exceptionnelle, ces derniers étant soumis à des restrictions disproportionnée de leur liberté d’aller et venir au sein de l’établissement, de l’accès à leur effets personnels ou encore de leurs communications avec l’extérieur.

Les contrôleurs ont constaté des pratiques de recours à l’isolement et à la contention dans des proportions qu’ils n’ont observé dans aucun autre établissement visité par le CGLPL.

Les recommandations du contrôle général :

  1. ériger en règle la libre circulation dans l’établissement, toute restriction de la liberté d’aller et venir devant être expressément motivée par l’état clinique du patient ;
  2. mettre fin immédiatement à l’enfermement en chambre ordinaire ;
  3. mettre sans délai un terme à la pratique excessive, tant dans la durée que dans l’intensité, de l’enfermement en chambre d’isolement et de la contention ;
  4. mettre fin immédiatement aux prescriptions et décisions médicales effectuées sans examen préalable du patient ;
  5. assurer une présence médicale quotidienne et d’une durée suffisante dans toutes les unités ;
  6. évaluer avec l’aide d’intervenants extérieurs l’état clinique et les modalités de prise en charge de tous les patients présents dans les unités de « soins de suite » et à l’unité pour malades agités et perturbateurs afin d’élaborer pour ces patients un projet de soins et de vie ;
  7. renforcer dans des délais très courts les activités thérapeutiques dans et hors les unités afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre de patients ;
  8. former l’ensemble du personnel à la prévention et la gestion des situations de crise.

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